Le virus Ebola est un virus appartenant à la famille des Filoviridae (filovirus), qui regroupe des virus à l'apparence filamenteuse caractéristique. Il appartient à l'ordre des Mononegavirales (mononégavirus), regroupant les virus à ARN monocaténaire à génome linéaire non segmenté à polarité négative. Il s'agit d'un virus du groupe V de la classification de Baltimore.
Chez l'homme et les autres primates, ce virus provoque la maladie à virus Ebola, une fièvre hémorragique virale aiguë affichant un taux de létalité
pouvant atteindre 90 % et pour laquelle il n'existe aucun traitement;
le recours à certains traitements expérimentaux tels que le ZMapp et l'avigan (favipiravir) a cependant été envisagé devant l'urgence de l'épidémie de 20142. Des chauves-souris frugivores de la famille des ptéropodidés constituent vraisemblablement le réservoir naturel du virus Ebola.
le recours à certains traitements expérimentaux tels que le ZMapp et l'avigan (favipiravir) a cependant été envisagé devant l'urgence de l'épidémie de 20142. Des chauves-souris frugivores de la famille des ptéropodidés constituent vraisemblablement le réservoir naturel du virus Ebola.
Les causes
On ne sait pas exactement comment le virus Ebola se transmet
initialement aux humains. Cependant, selon des données récentes, la
transmission du virus aux humains se ferait par contact avec des animaux
infectés. Lorsqu'une personne devient infectée, le virus peut ensuite
se transmettre par contact, de personne à personne.
La transmission peut se faire par contact avec :- des animaux infectés (chauves-souris, singes, gorilles, porcs, etc.);
- du sang, des liquides organiques ou des tissus de personnes infectées;
- de l'équipement médical, par exemple des aiguilles, contaminé par des liquides organiques infectés.
Les symptômes
La maladie à virus Ebola est une virose aiguë sévère se
caractérisant par une apparition brutale de la fièvre, une faiblesse
intense, des myalgies, des céphalées et une irritation de la gorge.
Ces
symptômes sont suivis de vomissements, de diarrhée, d’une éruption
cutanée, d’une insuffisance rénale et hépatique et, dans certains cas,
d’hémorragies internes et externes. Les analyses de laboratoire révèlent
une baisse de la numération leucocytaire et plaquettaire, ainsi qu’une
élévation des enzymes hépatiques.
Les sujets atteints restent contagieux tant que le virus est présent dans leur sang et leurs sécrétions.
On a isolé le virus Ebola
dans le liquide séminal 61 jours après l’apparition de la maladie chez
un homme ayant contracté l’infection dans un laboratoire.
La durée d’incubation, c’est-à-dire le temps écoulé entre
l’infection par le virus et l’apparition des premiers symptômes, varie
de 2 à 21 jours.
Le diagnostic
Avant de poser le diagnostic de maladie à virus Ebola, il faut
exclure la possibilité d’autres affections telles que: le paludisme, la
fièvre typhoïde, la shigellose, le choléra, la leptospirose, la peste,
la rickettsiose, la fièvre récurrente, la méningite, l’hépatite et
d’autres fièvres hémorragiques virales.
Plusieurs types de tests permettent de poser le diagnostic définitif des infections à virus Ebola au laboratoire: - titrage immunoenzymatique (ELISA)
- détection de l’antigène
- test de séroneutralisation
- amplification génique précédée d’une transcription inverse (RT-PCR)
- microscopie électronique
- isolement du virus sur culture cellulaire.
Les échantillons provenant des patients s’associent à un
risque biologique extrême et les analyses ne devraient être exécutées
que dans les conditions de confinement les plus rigoureuses possible.
La fièvre hémorragique Ebola a fait 2 793 morts et contaminé au total 5 762 personnes dans l'ouest de l'Afrique à la date du 18 septembre, selon le dernier bilan rendu public lundi par l'Organisation mondiale de la santé (OMS).