lundi 24 décembre 2012

Un nouveau médicament bientôt disponible contre SEP


La moitié des patients décède suite à des infarctus ou des cancers provoqués par cette pathologie.

Bonne nouvelle pour les patients atteints de la sclérose en plaques (SEP). Un nouveau médicament sera très prochainement disponible. C'est ce qu'ont affirmé, hier, les représentants du laboratoire suisse, Novartis, lors d'une réunion scientifique tenue à Alger.
«Notre laboratoire compte mettre très prochainement à la disposition des praticiens et des patients algériens un nouveau médicament dont le principe actif est le Fingolimod», annoncent-ils. «Ces molécules innovantes permettent d'atténuer les symptômes et de ralentir la progression de la maladie», expliquent-ils.

Cette rencontre a permis aussi aux experts algériens et étrangers de débattre du diagnostic de la sclérose en plaques et des nouveautés en matière de thérapie. Certes, c'est très soulageant pour les patients dont le nombre est estimé, en l'absence des statistiques récentes, entre 10.000 et 15.000 personnes en Algérie, mais le plus important c'est comment sera servi ce médicament? Sera-t-il pris en charge par la sécurité sociale? Sera-t-il disponible dans les hôpitaux? Cette pathologie auto-immune chronique qui altère la transmission des influx nerveux et se manifeste par des symptômes très variables constitue vraiment un problème majeur de santé publique, surtout qu'elle touche les femmes deux fois plus que les hommes et souvent des personnes âgées entre 20 ans et 40 ans.

Des études scientifiques indiquent que certains patients affectés par cette maladie inflammatoire, causée par des facteurs génétiques et environnementaux indéterminés et qui touche le système nerveux central, meurent de conséquences directes ou indirectes de l'affection, bien qu'il soit vraiment exceptionnel d'observer un décès suite à l'apparition de lésions au niveau cérébral où par une hypertension intracrânienne causant des arrêts cardio-respiratoires suite à une compression des centres nerveux responsables du fonctionnement cardio-pulmonaire. D'autres patients décèdent à cause des infarctus ou de cancers.

La situation des cancéreux est encore plus difficile. Suite à l'arrêt du transformateur de la wilaya de Constantine, les personnes atteintes d'un cancer doivent attendre des années pour prendre un rendez-vous pour quelques séances de chimiothérapie! «Après avoir couru plus d'une année et demi, j'ai finalement pu avoir un rendez-vous pour ma mère. C'est pour le mois d'octobre 2013», peste une jeune dame rencontrée dans un hôpital à Alger. «Je ne crois pas qu'elle puisse tenir jusqu'à cette date», clame-t-elle.

Les oncologues algériens affirment que la pénurie des médicaments destinés aux cancéreux, tous types confondus, est une réalité. «80% des malades que je traite prennent le médicament à la maison et pas aux hôpitaux, or ils ont cotisé à la sécurité sociale», affirme le Pr. Kamel Bouzid, président de la société algérienne d'oncologie médicale. Il a indiqué que «les médicaments utilisés dans le traitement des cancers doivent être remboursés à 100%. Je ne vois pas pourquoi ils sont à la charge du ministère de la Santé! Et je ne comprends pas pourquoi la Caisse nationale des assurances sociales des travailleurs salariés (Cnas) proteste?»

Le Pr. Bouzid a également critiqué la méthode de cette dernière qui n'a aucun contact ni avec les spécialistes ni avec le ministère de la Santé, lui même. «On ne convoque jamais les gens, notamment les femmes pour aller faire un dépistage du cancer du sein, on les invite plutôt par respect».

Source: lexpressiondz