lundi 4 janvier 2016

Le virus du papillome humain




Le virus du papillome humain VPH (ou HPV : Human Papilloma Virus) est une infection transmissible sexuellement. C’est d’ailleurs la plus répandue des ITS et on estime que 75 % des personnes en Amérique du Nord y seront confrontés au moins une fois pendant leur vie.

Il existe plus d’une centaine de types de VPH et, si la plupart sont relativement inoffensifs, certains sont à l’origine de disgracieuses verrues génitales et/ou augmentent les risques de souffrir d’un cancer du col de l’utérus.

Les différents types de VPH sont regroupés en fonction de leur lien avec le cancer. Les infections par les types de VPH à « faible risque » causent des verrues génitales. Les types « à risque élevé » sont associés à 70 % des cancers du col de l’utérus. La plupart des femmes qui ont été exposées au VPH ne développent pas de cancer du col, même s’il s’agit d’un type de VPH qui cause le cancer. Par contre, chez certaines femmes, l’infection peut persister et, si elle n’est pas dépistée et traitée, se transformer lentement en cancer. Chaque année au Canada, environ 1 400 femmes sont frappées d’un cancer du col de l’utérus et 400 en meurent. En Ontario, c’est environ 500 femmes par année qui reçoivent un diagnostic de cancer du col et 130 qui en meurent.

 Comment peut-on contracter le VPH?

C’est par contact sexuel que le VPH génital se transmet d’une personne à une autre. Le contact direct de peau à peau avec le pénis, scrotum, vagin, vulve, anus, bouche ou une autre partie du corps d'une personne infectée constitue le mode le plus commun de transmission du virus. Il est possible de transmettre le VPH en
embrassant ou en touchant les parties génitales d'un partenaire avec la bouche. Le VPH n'est pas transmis par le sang.

Quels sont les symptômes?

Dans la grande majorité des cas, le virus du papillome humain passe inaperçu. Une personne peut être porteuse du virus et ne jamais le savoir, car elle n’a aucun symptôme. Lorsqu’ils sont présents, les signes d’une infection au VPH sont :
  • Des verrues ordinaires : indolores, les excroissances peuvent être présentes sur les genoux, les doigts, le visage, autour des ongles
  • Des verrues lisses : sur les mains, les jambes ou le visage
  • Des verrues autour des yeux, du visage, sur le cou
  • Des verrues génitales, communément appelées condylomes : plates ou en forme de choux-fleurs, elles se retrouvent sur les cuisses, la vulve, le vagin, les testicules, le pénis, l’anus, le col de l’utérus
  • Des lésions précancéreuses : ce sont des cellules anormales qui se trouvent dans le col de l’utérus et que l’on ne peut détecter qu’un moyen d’un test PAP
Comment diagnostique-t-on le VPH?

Le diagnostic du virus du papillome humain se fait par examen physique. Il existe aussi un test de dépistage qui permet de savoir si l’on est porteur du virus, même lorsqu’on ne présente aucun symptôme visible.
Le test PAP permet chez la femme de diagnostiquer la présence de cellules précancéreuses liées à une infection au VPH.

Traitement du virus

Les verrues génitales visibles qui causent des symptômes dérangeants ou des préoccupations d'ordre cosmétique peuvent être traitées. Des produits pharmaceutiques peuvent être appliqués soit au cabinet de médecin, soit à la maison. Typiquement, l'éradication de ces verrues requiert plusieurs traitements. Dans
certains cas, on aura recours à d'autres méthodes de traitement comme la cryothérapie, l'électrochirurgie, la chirurgie au laser ou la chirurgie. Enlever les verrues visibles n'élimine pas nécessairement le VPH. Les verrues peuvent réapparaître.