lundi 26 novembre 2012

Une nanoparticule contre la sclérose en plaques



Une nanoparticule biodégradable serait le moyen le plus efficace pour amener un antigène permettant de stopper le système immunitaire dans son attaque de la myéline. Un bon plan pour ralentir la sclérose en plaques. Pour l'instant, seules les souris s'en félicitent.

Dans la sclérose en plaques, le système immunitaire s'attaque à la myéline, la substance blanche du cerveau. La myéline composée de lipides sert à protéger et à isoler les fibres nerveuses. La destruction de la protection faite par la myéline affecte les signaux électriques. Les conséquences de ces dysfonctions sont diverses, elles vont du simple engourdissement des membres à la paralysie ou même la perte de la vue. Environ 80% des patients atteints de la sclérose en plaques sont concernés par la forme impliquant l'attaque de la myéline.

Aujourd'hui, la technique pour empêcher la destruction de la myéline consiste à désactiver le système immunitaire. Le problème est qu'en affaiblissant le système immunitaire, on rend le patient beaucoup plus fragile. Il est exposé à d'autres maladies qui peuvent être tout aussi graves comme des infections voire des cancers.

La recherche a mis au point une technique à base de nanoparticules. Ces dernières sont liées aux antigènes de la myéline sans que le système immunitaire soit perturbé. Il y a tout de même une chose qui change. Le système immunitaire ne considère plus la myéline de la même façon, ce n'est plus une substance étrangère qu'il doit détruire, mais une substance normale. On peut, alors, traiter la maladie sans que le patient ne soit laissé sans défense devant les autres maladies. En tout cas, ces résultats très positifs ont été obtenus chez des souris.

Les travaux faits chez les patients humains consistaient à effectuer le transport des antigènes grâce aux propres globules blancs du patient. Cette méthode est complexe et couteuse. Il fallait trouver une alternative. Dans cette étude, les antigènes ont été liés aux nanoparticules, puis le mélange a été injecté en intraveineuse aux souris. Le système immunitaire a détecté les nanoparticules, mais les a considérées comme des cellules mortes, il n'a donc déclenché aucune action pour s'en débarrasser. Cette performance a été rendue possible par la collaboration entre des spécialistes en immunologie et des spécialistes en bioingénierie.

L'utilisation de nanoparticules est intéressante, car cet élément, contrairement à des structures plus naturelles, est reproductible. Cela facilite sa fabrication et l'industrialisation du procédé. En l'espèce, la nanoparticule est composée à partir d'acide lactique et d'acide glycolique. Le polymère obtenu, le PLG, est souvent utilisé pour des sutures biodégradables.

Cette technique de transport par nanoparticule peut être utilisée pour traiter d'autres maladies immunitaires, il suffit alors de changer l'antigène utilisé. Parmi les maladies pouvant être traitées par ce procédé, on retrouve le diabète de type I et certaines allergies alimentaires.

Source: sur-la-toile