samedi 3 mars 2012

GeNeuro cible la sclérose en plaques

La biotech helvético-française a développé un anticorps monoclonal dont les essais cliniques de phase II vont démarrer.


La biotech helvético-française GeNeuro SA va-t-elle révolutionner le traitement de la sclérose en plaques ? In vitro et sur la souris, son anticorps monoclonal GNbAC1, qui répond à une approche de médecine personnalisée, a donné des résultats positifs. Les essais de phase I viennent de confirmer sa bonne tolérance chez une quarantaine de sujets sains à l'hôpital de Bâle, en Suisse. Les tests cliniques de phase II vont démarrer et une demande d'autorisation a été déposée dans ce sens pour que les hôpitaux de Genève et Bâle puissent recruter des malades. Dans une étape suivante, et afin d'apporter la preuve du concept, le spectre sera étendu à un panel de patients européens.


Tout est parti de la thèse d'Hervé Perron, à l'Université de Grenoble, mettant en évidence, à la fin des années 1980, la présence de virus, qui se révéleront être des rétrovirus endogènes, dans les cellules de personnes souffrant de cette affection chronique et invalidante. Ce chercheur de l'Université de Grenoble, et aujourd'hui directeur scientifique de GeNeuro, a ensuite poursuivi ses recherches au sein d'une unité mixte de bioMérieux. Que cette maladie, dont la cause n'est pas connue et qui s'attaque au système nerveux central, puisse être provoquée par un virus suscitait un certain scepticisme, au départ. L'hypothèse gagne aujourd'hui en crédibilité dans les milieux scientifiques. «Nous sommes accompagnés par un board scientifique composé de grands spécialistes de la sclérose en plaque à Dusseldorf, Milan, Londres, Boston...», en veut pour preuve François Curtin, DG de GeNeuro et ancien de Merck-Sereno SA.


Source : lesechos